author Publié par Besse Wed, 02 Jul 2008 13:12:00 GMT

L’économie sociale et solidaire (ESS) est une manière d’entreprendre autrement, où l’économie est au service de la personne et non l’inverse.

Davis Bornstein est l’auteur de Comment changer le monde : Les entrepreneurs sociaux et le pouvoir des nouvelles idées. Après une récente mise à jour, ce livre est désormais disponible pour la première fois en format de poche. Nelson Mandela lui-même a dit que le livre était « merveilleusement plein d’espoir et éclairant ». David est aussi l’auteur de : Le prix d’un rêve : l’Histoire de la Banque Grameen, qui décrit la croissance mondiale de la stratégie de lutte contre la pauvreté, le « micro-crédit ». Le prix d’un rêve, écrit après 10 mois de recherches dans des villages du Bangladesh, a gagné le second prix des Harry Chapin Media Awards, était finaliste au concours de la librairie publique Helene Bernstein de New York dans la catégorie Excellence en journalisme, et a été sélectionné par les chroniques de San Francisco comme étant l’un des meilleurs livres de business de 1996. Des articles de Bornstein ont été publiés dans The Atlantic Monthly, The New York Times, New York Newsday, Il Mundo (Italie), Defis Sud (Belgique) et dans d’autres journaux. Il a co-écrit pour le service public la série de documentaires de deux heures « To our credit » , centrée sur le micro-crédit dans 5 pays. Bornstein est détenteur d’une licence de commerce de l’université McGill à Montréal et d’un master d’art à l’université de New York.

1. Question : Existe t-il des différences fondamentales entre le fondateur d’une entreprise à but social et celui d’une entreprise à but lucratif ?

Réponse : Cela dépend de ce que vous entendez par fondamental. En termes de tempérament, de compétences, de volonté, de façon de poser des questions et de résoudre des problèmes, les fondateurs de sociétés à but lucratif et de sociétés à but social sont très fortement semblables. Nous observons de plus en plus d’entrepreneurs sociaux utilisant le format d’une entreprise lucrative pour atteindre leurs objectifs. Par conséquent, un entrepreneur social n’a pas à diriger une entreprise à but non-lucratif. En réalité, la différence réside dans ce que l’investisseur cherche à maximiser. Quelle est la motivation principale qui se cache derrière la création de votre entreprise, quelle que soit sa forme ? Essayez-vous de développer des remèdes contre des maladies touchant un grand nombre de pauvres des pays en voie de développement comme Victoria Hale le fait avec One World Health ou essayez-vous de dominer le marché mondial des baskets ou des shorts à la mode pour jockey ? Les entrepreneurs créant des sociétés à but lucratif construisent toutes sortes de choses. Les entrepreneurs sociaux sont tout d’abord motivés par des impératifs éthiques. Ils cherchent à répondre à des besoins urgents. La question de savoir pourquoi est prépondérante.

2. Question : Il y t’il des différences fondamentales entre les personnes qui vont travailler pour une start-up sociale et celles qui travaillent pour une start-up à but non lucratif ?

Réponse : La grande différence est que les gens qui travaillent pour une start-up dédiée à créer un changement social sont moins motivés par le fait d’avoir un bon salaire puisque ça n’est généralement pas le but ultime. Si vous réussissez merveilleusement bien, vous ne devenez pas riche, vous changez le monde. La différence peut parfois être reliée à la hiérarchie des valeurs qui gouvernent les décisions de l’entrepreneur social, et ce qu’il pense devoir accomplir pour être heureux et se sentir en accord avec lui-même ou, à contrario, pour obtenir l’estime et l’admiration qu’il recherche.

3. Question : Dans le monde des affaires, on mesure les performances grâce au chiffre d’affaires, comment procéder dans celui des entreprises sociales?

Réponse : Cette tâche est rude puisqu’il existe des entreprises sociales de toutes sortes. Quant il s’agit de faire du profit, vous pouvez comparer les performances financières des entreprises qu’elles vendent des voitures ou des cafés. Mais comment comparer le succès d’une organisation qui aide les personnes handicapées à être indépendantes et à vivre décemment avec une organisation qui offre des aides financières et scolaires pour des enfants provenant de milieux défavorisés ? Il n’y a pas un repère unique qui serait comparable aux revenus ou aux profits dans le milieu des affaires mais il y a clairement des organisations qui parviennent à avoir plus d’impact par dollar dépensé que d’autres. Comparer des entreprises sociales n’est pas aussi simple que de rentrer des données sur une feuille de calcul et d’obtenir un résultat. Mais en combinant des paramètres bien choisis, qui compare les différentes formes de preuves ou d’analyses non-numériques, il est possible de raisonner et d’aboutir à des jugements fiables sur les organisations faisant le meilleur travail. Finalement, ça n’est pas totalement différent de ce que font intuitivement de nombreux investisseurs et agences d’évaluation dans le monde des affaires. Les investisseurs regardent les valeurs humaines - l’équipe, l’enthousiasme, la qualité de résolution des problèmes, le management, la volonté, le potentiel de croissance - quand ils prennent des décisions. Vous pouvez faire la même chose avec des entrepreneurs sociaux.

4. Question : Comment les entrepreneurs sociaux peuvent-ils attirer des talents quand les salaires et les avantages qu’ils proposent sont peu élevés ?

Réponse : En offrant aux personnes des opportunités d’emploi adaptées à leur talent, leur valeurs et leurs intérêts. En leur donnant envie de changer le monde, de faire partie de quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes. Nous devons relever la supposition cachée derrière cette question, c’est-à-dire le fait que les gens chercheraient à maximiser leurs gains d’argent. Effectivement, nous sommes tous concernés par le fait de gagner de l’argent. Mais les choix que les gens font chaque jour - devenir professeur, avoir des enfants, faire des dons à une œuvre de bienfaisance – prouvent que nous sommes des créatures complexes motivées par différentes choses. Tant de richesse et de liberté, et nous semblons obsédés par trouver le bonheur ! Chaque jour un nouveau livre, donnant des indications pour devenir heureux, paraît. La plupart des gens sont aujourd’hui immensément riches en comparaison de leurs grands-parents, cependant de nombreuses études démontrent que nous ne sommes pas heureux, et peut-être moins qu’eux. Exercer un métier stimulant et significatif entouré de collègues respectés et appréciés est ce qui rend par-dessus tout les gens heureux et comblés. Les entrepreneurs sociaux offrent cela.

5. Question : Est-ce la raison pour laquelle d’importants hommes d’affaires se tournent vers l’entreprenariat social ?

Réponse : Ces hommes d’affaires se tournent vers l’entreprenariat social pour les mêmes raisons que de nombreuses autres personnes : ils voient de nouvelles opportunités de résoudre des problèmes de façon créative. En tant que personne, ils ont bien plus de pouvoir pour comprendre et s’atteler aux problèmes que par le passé. Ils ont d’énormes besoins de résoudre ces problèmes qui ne sont pas traités par les institutions traditionnelles, que ce soit des entreprises, lucratives ou non, ou le gouvernement. Ils ont vécu ce qui pourrait être décrit comme « l’échec du succès », l’extraordinaire accumulation de richesses et de possessions sur ces cinquante dernières années qui a laissé les gens insatisfaits. Quand Bill Gates annonça qu’il désirait réduire petit à petit son engagement à Microsoft pour diriger sa fondation, il précisa clairement que ce n’était pas un effacement mais plutôt un réordonnement de ses priorités. Pourquoi ? Au cours de ses voyages de recherche dans les pays en voie de développement, il dut faire face à des personnes souffrantes et parfois mourantes, et il ne pouvait rien faire pour elles. Il vit donc qu’il pouvait être plus utile au monde en aidant à développer des vaccins contre le SIDA ou la malaria ou en facilitant l’accès aux soins, qu’en créant des logiciels informatiques, quelqu’en soit la valeur. Beaucoup de personnes tirent les mêmes conclusions. C’est comme un réveil général.

6. Question : Les gens apprécient qu’un magnat laisse tomber ses gros billets pour se reconvertir dans une entreprise à but non lucratif, mais l’inverse se produit-il parfois ?

Réponse : Ce que nous observons aujourd’hui, c’est que les échanges sont plus nombreux entre l’entreprenariat à but social et les entreprises. Il est de plus en plus commun de trouver des gens qui ont travaillé sur des projets sociaux ou environnementaux pendant des années et qui découvrent une opportunité en entreprise qui augmentera leur impact. L’élan d’entreprenariat chez CleanTech en est un parfait exemple. Clean Tech est dirigé par de nombreuses personnes travaillant pour des projets environnementaux et qui ont vu le monde des affaires comme une machine formidable pour parvenir à leurs fins. Dans le secteur de la santé, nous commençons à voir des professionnels ayant jusqu’à présent fait carrière dans la médecine publique, créer leur entreprise fortement inspirée du modèle d’une entreprise lucrative pour résoudre les problèmes qui leur tiennent à coeur. De plus en plus de personnes évoluent dans un secteur neutre ; ils cherchent à avoir un impact maximum et cherchent l’outil le plus efficace pour faire ce travail. Il semble que cette tendance perdure dans le futur.

7. Question : Qu’est ce qui fait que certaines personnes passent à l’action pendant que d’autres restent à cogiter ?

C’est difficile à dire. Pourquoi des personnes, qui tergiversent pendant des mois, appuient soudain sur l’accélérateur? À un certain point, ne rien faire devient plus pénible que de payer des impôts liés à notre nouvelle activité. La même chose peut être appliquée à d’autres aspects de la vie. L’inaction cause une peine émotionnelle, spécialement si quelque chose nous tient à coeur. Par conséquent, plus nous sensibiliserons les gens aux problèmes, plus ces problèmes seront émotionnellement difficiles à supporter, plus les gens deviendront actifs. Aussi, il y a tout ce qui découle de l’action - le plaisir anticipé et la satisfaction. Être actif – le plaisir de collaborer, le sentiment de satisfaction et le tressaillement de voir les choses changer, la joie de donner – sont toutes potentiellement des grandes motivations. Mais souvent nous oublions de parler de ces aspects du changement. Le dernier point est que nous ne voyons que les aspects « qui font bien », le sacrifice, le côté éthique, mais nous oublions souvent de mentionner à quel point il est merveilleux d’agir en accord avec ses valeurs profondes. Finalement, les gens délaient souvent car ils ne savent simplement pas où ils vont, ce qu’ils doivent faire, ou comment faire le premier pas. Il y a donc un grand besoin d’outils qui aideraient les gens à trouver leur place dans le champ de l‘entreprenariat social et de l’innovation sociale. C’est en fait le sujet du livre que je suis en train d’écrire.

8. Question : Quelles sont les choses qui tiennent à distance un entrepreneur social potentiel ?

Réponse : Les blocages majeurs sont dus à un manque de fonds rationnellement alloués qui permettraient de construire des institutions internationales. Nos meilleures entreprises sont capables de soulever des centaines de millions de dollars sur les marchés financiers – grâce à des dettes ou des stocks. Mais les entrepreneurs sociaux, qui dirigent des entreprises à but non-lucratif, doivent généralement trouver des fonds grâce à des fondations qui leur délivrent de petites enveloppes et seulement à court terme. Parce que le financement est si fragmenté, les entrepreneurs sociaux finissent par passer 80% de leur temps à chercher des fonds au lieu de le passer à diriger leur entreprise. C’est un énorme ralentissement. Les entrepreneurs sociaux ont un autre problème qui est celui de faire croître durablement leur capital. Le corollaire à ce problème est la difficulté à recruter et à garder des gens très talentueux. Un autre blocage est le manque de passerelles à double sens entre les entrepreneurs sociaux et les hommes d’affaires ou le gouvernement.

9. Question : Ainsi que pourraient faire les gouvernements ou les sociétés pour encourager et développer l’entreprenariat social ?

Réponse : L’entreprenariat social peut et doit être encouragé à de nombreux niveaux. Par essence, le but est d’aider à construire une société dans laquelle de nombreuses personnes ont la confiance, les capacités et le désir de résoudre les problèmes qu’elles peuvent voir autour d’elles. Les qualités les plus importantes pour un entrepreneur social sont l’empathie, la capacité à collaborer et la croyance obstinée dans le fait qu’il est possible de faire la différence, tout ce qui motive et pousse les gens à agir. Le système éducatif pourrait être amélioré pour inculquer aux jeunes ces différentes qualités au travers d’expériences formatrices, pour leur donner le sens de l’action, le sens de leur propre pouvoir relié à un cadre éthique. J’ajouterais que ceci devrait être un but fondamental de l’éducation. Dès lors qu’un enfant a eu cette expérience, il ne fera jamais marche arrière pour devenir un acteur passif de la société. Nous pourrions introduire dans le CV de chaque école de telles expériences. Nous pourrions utiliser les médias pour rendre plus visible l’entreprenariat social. À un niveau plus avancé, les entrepreneurs sociaux ont besoin d’une variété de financements et de supports structurels -de nouvelles lois, des financements moins fragmentés et plus rationnels et des passerelles plus solides avec le gouvernement, les entreprises et les académies.

10. Question : qui est le Steve Jobs de l’entreprenariat social ?

Réponse : L’entrepreneur social le plus connu serait Muhammad Yunus, le fondateur de la Grameen Bank. Comme Jobs, Yunus a pris un produit - le crédit - qui était autrefois un produit exclusif (tout comme les premiers PC), et les présenta au grand public. En faisant cela, sa banque permit de démocratiser l’accès au capital d’une façon similaire à celle d’Apple lorsqu’il démocratisa l’accès à l’information. L’effet est similaire : plus de choix et d’auto détermination dans les mains d’un nombre plus important de personnes.

11. Question : L’entrepreneur du milieu de l’Afrique qui obtient un micro-prêt et subvient aux besoins de sa famille est-il tellement différent de Bill Gates ou Steve Jobs ?

Réponse : Oui et non. En termes de vision et d’aspiration, les Bill Gates et Steve Jobs sont plutôt rares. Oublions l’Afrique, il y a de nombreuses personnes nées dans de bonnes sociétés, ayant eu la meilleure éducation qu’il soit, une grande ouverture d’esprit, beaucoup de confiance, et qui ne deviennent pourtant pas entrepreneurs. Ça n’est pas ce qui les attire. Les entrepreneurs sont plus excités par l’idée de rendre leurs visions réelles. D’autres personnes tirent une grande satisfaction grâce à des choses différentes : les relations entre les personnes peut-être ou l’enseignement, l’art de guérir, faire de la belle musique. Il n’y a pas de grandes différences entre diriger une affaire comme Bill Gates et Steve Jobs et des entrepreneurs sociaux comme Jim Grant, Muhammad Yunus, Fazle Abed, or Bill Drayton. Mais clairement, tout le monde n’a pas le tempérament et le désir d’être un entrepreneur pour faire des profits, heureusement ! Il y a aussi des entrepreneurs à des niveaux différents. Certains construisent de petites organisations, d’autres des moyennes, ou encore des grandes. La différence réside dans ce qui est pour eux le plus important dans la vie, quelle place ils s’accordent pour rêver et où ils vont pour prendre du repos. Sans aucun doute, des millions de micro entrepreneurs en Afrique, au Bangladesh et dans tous les pays en voie de développement ont un fabuleux potentiel sous-utilisé ou inexploité. Étant donné les supports structurels et l’exposition, une majeure partie des entrepreneurs voudrait continuer à construire des entreprises ou des organisations sociales prospères, une autre partie continuerait à monter des entreprises internationales. Mais il est important de constater que les entrepreneurs ne sont qu’un ingrédient dans le processus de changement. Les entrepreneurs réussissent seulement tant qu’ils peuvent réunir des personnes aux talents différents et aux capacités qui peuvent, en tant qu’équipe, créer ce qu’ils ne pourraient jamais faire seuls. Les entrepreneurs sont des centres ou des aimants, ils organisent les forces. Il faut de nombreuses mains travaillant ensemble pour produire un changement signifiant.

L’article qui précède est la traduction de l’article Social Entrepreneurship: Ten Questions with David Bornstein de Guy Kawasaki. La traduction et publication sont autorisées par l’auteur: retrouvez régulièrement sur notre blog les articles de Guy Kawasaki.

Guy Kawasaki est Directeur de Garage Technology Ventures, une société de capital-risque qui investit tôt dans les sociétés. Guy est également éditorialiste pour Entrepreneur Magazine. Auparavant, Guy avait le titre d’Apple Fellow chez Apple Computer, Inc. Guy est l’auteur de huit livres, incluant L’art de se Lancer, Rules for Revolutionaries, How to Drive Your Competition Crazy, Selling the Dream, and The Macintosh Way. Guy possède un BA de l’Université de Stanford et un MBA de l’UCLA, ainsi qu’un Doctorat honorifique du Babson College.


author Publié par incwo2 Wed, 11 Jun 2008 09:59:00 GMT

Vous cherchez un endroit pour installer et développer votre activité ? Pourquoi pas le Gers ? Franck Cazalas, Chef de projet Soho Solo à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Gers, nous présente le programme d'accueil et d'accompagnement des indépendants et télétravailleurs dans le Gers.

 

 

1/ Pouvez vous, en quelques mots, présenter votre région, l'environnement de travail et sa dynamique économique ?

Situé au cœur du Sud ouest, entre Pyrénées et Océan Atlantique, le Gers séduit par son climat tempéré, sa culture du terroir, son habitat de caractère, l'hospitalité des Gascons et son environnement préservé, propice aux loisirs et à la détente. A moins d'une heure de Toulouse et de son aéroport international, le Gers est un territoire rural résolument tourné vers l'innovation. Le développement des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) y ouvre de larges perspectives en matière d'accueil de nouvelles populations

2/ Comment est né le projet Soho Solo Gers ? Quels constats ont permis de lancer cette initiative ?

C'est dans le cadre d'un financement européen Interreg III B que le projet Soho Solo a pu être mis en œuvre afin de favoriser l'installation et l'intégration de Solos dans les régions rurales de l'espace atlantique. Associant cinq CEEI (CorkBIC en Irlande, CIEBI au Portugal, CEEI Bahia de Cadiz, ITC Canarias en Espagne), le projet a permis de mieux connaître les attentes de ces nouveaux actifs et de créer une véritable offre d'accueil territoriale pour ces candidats à la vie rurale tout en assurant la promotion des territoires partenaires à l'échelle nationale et européenne.

Aujourd'hui, dans le Gers, le projet Soho Solo est une réalité.

Les nombreux Solos qui vivent et travaillent dans le département, aident à sa reconnaissance et à sa notoriété. Les Solos participent au développement économique local et contribuent à la dynamisation du tissu social, de façon pérenne, croissante et durable.

3/ Qu'est -ce que le projet SohoSolo Gers ? A qui s'adresse t-il ? Quels sont ses objectifs ?

Le projet Soho Solo vise à faire du Gers un lieu d'accueil privilégié pour cette nouvelle génération de « net-entrepreneurs », (entrepreneurs indépendants, télétravailleurs, télésalariés, etc.) en leur apportant les services d'accompagnement nécessaires.

Il s'agit notamment de :

  1. Identifier tous les Solos déjà installés dans le Gers pour consolider le réseau des Solos gersois.
  2. Faire découvrir à l’échelle nationale et européenne, notamment par le biais du site Internet de prospection Soho Solo tous les services d’accompagnement proposés aux Solos qui veulent s’installer dans le Gers.
  3. Attirer dans le Gers des candidats à l’installation en milieu rural ayant un projet qualifié.

4/ Concrètement, qu'offre le programme Soho Solo Gers aux entrepreneurs et créateurs solo ?

  • Des Services d’accompagnement individualisés pour les porteurs de projet et les entrepreneurs indépendants déjà en activité : Aide au montage de projet, aide à la recherche de financement, appui-conseil pour le développement et la promotion des activités, etc.
  • Une offre d’accueil dans 35 villages partenaires pour les candidats à l’installation : identification des services existants, des logements disponibles, de l’accès Internet haut débit, parrainage, projets de territoires, etc.
  • L’adhésion gratuite au Club Soho Solo : Club d’entrepreneurs se réunissant chaque mois lors de rencontres thématiques et professionnelles autour d’un petit-déjeuner.
  • L’accès à l’Intranet des Solos qui contribue à mettre en contact les quelque 180 Solos déjà membres du réseau, comportant entre autres un forum de discussions, un annuaire pour promouvoir les compétences des Solos, des informations utiles, etc. : www.solo-gers.com
  • L’accès à un réseau de 8 télécentres (bureaux équipés de l’Internet haut débit possédant des facilités bureautiques) à la disposition des Solos et des porteurs de projets.
  • Le Passeport Entreprendre en SOHO/SOLO dans le Gers » : livret listant tous les interlocuteurs qui facilitent l’installation des Solos dans le Gers et donnant droit à des premiers conseils gratuits de la part de professionnels. Ce passeport est également consultable sur le site Soho Solo.

5/ A qui s'adresser pour tout renseignement complémentaire ?


Plus d’informations sur : www.soho-solo-gers.com
Contact : Franck CAZALAS
C.C.I du Gers
contact@soho-solo-gers.com
Tél : 05 62 60 16 12 Numéro Vert Soho Solo : 0 800 000 132

 


author Publié par incwo2 Thu, 27 Mar 2008 14:41:00 GMT

 

 

Responsable du Club de fidélisation d’un grand quotidien d’information et spécialiste de la fidélisation, des jeux-concours, de l'e-mailings et du CRM, Emmanuel Brunet est également le rédacteur du blog Conseils-Marketing.com.

A l'occasion la sortie de son dernier livre Conseils-Marketing.com : la sélection officielle, nous l'avons sollicité pour transmettre aux créateurs et entrepreneurs ses meilleurs conseils marketing pour bien démarrer.

1/ En quelques mots, pouvez-vous nous présenter votre nouvel ouvrage Conseils-Marketing.com : la sélection officielle?

 

 

En l'espace d'un an, le blog Conseils-Marketing.com est devenu une source d'informations et de veille incontournable pour les professionnels du marketing et de la communication. Je me suis dit qu’il fallait « sortir » ces conseils marketing et les proposer à une cible moins connectée, moins présente sur la blogosphère.

 

Vous retrouverez dans ce livre une sélection des meilleurs conseils marketing éclairés (et illustrés !). Divisé en 3 parties, cet ouvrage vous donnera des pistes et des conseils pour lancer votre projet, pour le pérenniser, pour accroître votre chiffre d'affaires ainsi que quelques erreurs à ne pas reproduire.

Chaque conseil est construit sur le principe : "Un exemple concret = Un conseil marketing".

Il s’adresse aussi bien aux dirigeants d’entreprises, qu’aux étudiants en commerce, marketing et communication, en passant par des dirigeants souhaitant remettre à niveau leurs connaissances en e-business et techniques de buzz.

2/ Pour bien démarrer son activité : quelles sont les premières actions dites marketing à réaliser pour une entreprise ?

Il faut étudier votre marché ! Nombre d’entrepreneurs pensent avoir LA bonne idée et se lancent les yeux fermés sans avoir étudié les forces et les faiblesses de leur offre. Une étude de marché, dans votre cercle familiale et vos amis si vous n’avez pas de budget, suffira à cibler 90% des attentes clients.

Autre conseil, vous devez être vous-même utilisateur de votre produit. Vous n’en parlerez jamais bien si vous ne le connaissez pas par cœur. Si vous vous considérez déjà comme « Hors-Cible », trouvez les freins et retravaillez votre projet.

3/ Comment bien choisir ses outils marketing ? Quels critères prendre en compte dans le choix d'actions de communication, de prospection, de promotion ... ?

Tout d’abord, renseignez-vous sur les outils utilisés par votre concurrents ou vos challengers. S’ils en sont arrivés là, c’est qu’il y a une raison. Ensuite, soyez toujours à l’affût des nouveautés, déplacez-vous aussi souvent que vous le pouvez sur des conférences, des colloques, des salons. Vous y apprendrez l’état de l’art du marché actuel et pourrez rencontrer les acteurs importants du moment.

4/ Comment se faire connaître quand on a peu de budget ?

Avec une politique d’échanges poussée et étudiée, on peut déplacer des montagnes. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas d’argent que vous ne pouvez rien faire. Bien au contraire ! Si vous croyez en votre produit, vous saurez négocier des échanges avec d’autres entreprises. Par exemple, vos produits contre des publicités dans les journaux locaux et associatifs mais aussi en tant que dotations pour des jeux-concours, des articles dans la presse… Bref, des moyens pour que d’autres personnes utilisent et parlent de votre produit.

5/ Prospecter : comment faire, quelles sont les clés de la réussite ?

L’aspect commercial est primordial. A commencer par un bon commercial avec un bon carnet d’adresse. Dans un autre registre, les relations presse sont désormais primordiales. Et même si votre produit est hyper-spécialisé, il existe forcément un magazine spécialisé, un site internet, un forum qui traite de votre secteur. Ne les zappez pas ! Et n’oubliez pas les bloggeurs soigneusement sélectionnés qui, comme moi, aiment recevoir des informations innovantes et bien ciblées (un mauvais ciblage pouvant avoir l’effet inversement escompté).

6/ Quelles sont les principales erreurs marketing faites par des entrepreneurs qui démarrent leur activité ?

On voit trop souvent des entreprises pressées de vendre leurs produits… en oubliant le service après-vente ! Oubli volontaire ou non, il devient primordial envers des consommateurs qui demandent de plus en plus de lien avec les marques qu’ils consomment. Un client mécontent que vous aurez réussi à satisfaire pleinement deviendra votre meilleur porte-parole…

7/ Parmi les 100 conseils de votre livre, quel est le plus important à retenir pour un créateur et pour un entrepreneur ?

C’est difficile de choisir ! Je pense surtout qu’il faut croire à 100% à son projet, étonner les clients et les médias et surtout garder un aspect « humain » dans tout ce que vous entreprenez.


author Publié par incwo2 Tue, 04 Mar 2008 10:24:00 GMT

Régis Barbier est la fondateur de CARTEGIE et d'Easyfichiers.com, nouveau partenaire d'entreprise-facile sur le Bureau Virtuel, spécialisé dans la vente de fichiers d'entreprises et de particuliers. Avec lui, nous vous proposons un point sur la composition des fichiers de prospection et la réussite d'une opération de marketing direct.

1/ Comment vous est venue l'envie d'entreprendre et de créer CARTEGIE puis Easyfichiers.com ?

La passion de l’informatique et la découverte des métiers du marketing direct m’ont donné l’envie de créer et développer des offres intégrant ces deux thèmes. Profitant de l’émergence d’Internet, Easyfichiers.com a été conçu pour mettre à disposition d’un public élargi (créateurs et petites entreprises) des fichiers multicanaux à des couts extrêmement compétitifs au travers d’un outil convivial.

2/ En quelques mots, pouvez-vous nous présenter votre activité ?

Fondée en 1989, CARTEGIE est une société spécialisée dans les solutions fichiers et traitement de données pour le marketing direct multicanal et le géomarketing.

Ses métiers sont les suivants : d’une part la collecte, l’hébergement, le traitement et la rediffusion de méga bases de données, et d’autre part l’édition de site web d’informations business to business.

En effet, étant intégrateur des principales bases de données françaises sur les entreprises et les particuliers, CARTEGIE a développé une palette d’offres innovantes on et off line pour répondre à la demande croissante des entreprises qui souhaitent optimiser et enrichir leurs bases de données commerciales mais également informer, fidéliser, accroître leur notoriété et leurs parts de marché par des actions de marketing direct multicanaux (internet, postal, téléphone fixe et mobile).

Et parallèlement à cela, CARTEGIE est éditeur de plusieurs sites web qui s’appuient sur son entrepôt de millions de données : www.easyfichiers.com, qui s’adresse aux 2 millions de PME/TPE qui recherchent un moyen simple et économique d’effectuer du micro ciblage local d’adresses d’entreprises ou de particuliers, et qui leur permet d’ acheter et télécharger un fichier en quelques clics ; ainsi que www.easysiret.com, www.easytva.com et www.easyinfopro.com, famille de sites internet permettant d’obtenir des informations unitaires sur les entreprises: SIRET, Numéro de TVA, fiche signalétique commerciale.

3/ Petit rappel pour tous : Qu'est-ce que le marketing direct : ses caractéristiques, ses outils, ses fonctions, ses enjeux pour les créateurs et les petites entreprises ?

Le marketing direct vise à permettre aux entreprises d’établir des contacts personnels et différenciés avec leurs clients ou prospects, afin de les conquérir ou de les fidéliser. Il suppose d’avoir recours à des techniques de communication dont le succès sera assuré par la bonne adéquation entre la cible visée et le message diffusé mais aussi et surtout par la qualité des données des fichiers sur lesquels s’appuient les entreprises.

4/ A la base de toute opération de marketing direct, il y a un fichier : comment constituer un bon fichier de prospection ? Quels sont les critères à prendre en compte pour composer un fichier pertinent ?

Un fichier de qualité, associé à un message qui répond aux besoins vos prospects, est la clé d’une campagne de prospection réussie. La qualité du fichier de prospection conditionne en effet le rendement de votre campagne.

A quoi reconnait-on un fichier de qualité ? Premier gage de qualité d’un fichier, la reconnaissance de l’entreprise revendeuse de fichiers dans le secteur du traitement de données et du géomarketing : un revendeur de fichiers dont les compétences ont été prouvées dans ce milieu offre de bonnes garanties. Second gage de qualité, la précision offerte lors du ciblage : les critères de sélection doivent permettre d’effectuer un ciblage précis pour ne toucher que le cœur de cible de l’entreprise qui cherche à communiquer. Ce sont autant de critères qui garantissent la qualité du fichier et le succès de la campagne. En effet, avec un ciblage précis, les entreprises optimisent le rendement de leur campagne : elles ne contactent que leur cœur de cible, elles peuvent donc personnaliser leur message, ce qui répond mieux aux besoins de leurs prospects et améliore l’efficacité et l’impact du message.

5/ Louer ou acheter une base de données : quelles différences ? Comment faire le bon choix ?

Lors de la préparation d’une campagne de prospection, les entreprises sont amenées à se poser la question de l’achat ou de la location de fichier. La différence entre l’achat et la location de fichier repose sur l’utilisation que l’entreprise pourra faire du fichier obtenu. Dans le cas de la location de fichier, l’usage du fichier est par définition unique : l’entreprise loue le fichier, qui est dans la plupart des cas directement transmis au prestataire qui effectuera le routage, et les coordonnées sont alors prêtées pour un usage unique. Par opposition à la location, l’achat de fichiers permet à l’entreprise de devenir propriétaire de ces coordonnées et ainsi d’en faire un usage multiple. Elle peut alors mener plusieurs opérations de prospection à partir d’un seul fichier, ce qui lui offre l’opportunité de pleinement l’exploiter.

Le tarif différencie également la location de l’achat de fichier, mais les entreprises doivent porter un œil attentif aux prix pratiqués, car parfois la différence de tarif entre la location de fichier et l’achat ne justifie pas l’autorisation qui est donnée d’utiliser le fichier une ou plusieurs fois.

6/ Quels sont les principaux aspects de la règlementation à retenir concernant l'usage de données personnelles, d'entreprises ou de particuliers, dans le cadre d'opération de marketing direct ?

Il y a lieu de distinguer d’une part les règles déontologiques concernant la communication directe en général et d’autre part les règles concernant la communication directe électronique, c'est-à-dire les e-mails.

Ces règles déontologiques sont téléchargeables sur le site du Syndicat National de la Communication Directe dont CARTEGIE est membre :

Le Code de déontologie de la communication directe électronique du SNCD

Le Code de déontologie de la communication directe du SNCD

7/ En tant qu'entrepreneur, vous-même, et manière générale, quels conseils donneriez-vous à un créateur d'entreprise qui souhaite lancer son activité ?

Une idée forte pour éviter de se disperser, des moyens financiers de départ suffisants (fonds propres) pour supporter les inévitables passages à vide, de la patience (pour voir venir les résultats) et un optimisme inébranlable !

Accédez au module d'achats de fichiers directement sur votre Bureau Virtuel !


author Publié par incwo2 Tue, 26 Feb 2008 09:59:00 GMT

 

 

Olivier Masselis est le fondateur d'EVAWAY et de vacancesvuesduciel.fr, un géocomparateur de locations de vacances, qui permet de découvrir sa destination de vacances vue du ciel et de réserver son séjour en ligne !

Utilisateur du Bureau Virtuel depuis quelques mois, il nous présente sa société, ses projets, et nous livre son témoignage sur son utilisation du Bureau Virtuel. Retrouvez la vidéo de son interview sur notre site.

Vous souhaitez vous aussi nous adresser vos témoignages vidéo : c'est facile ! Respectez les règles de réalisation des vidéos (pour les relire : cliquez ici), et adressez nous vos vidéos à : video(at)entreprise-facile.com. Nous diffusons vos vidéos sur notre blog, notre site et auprès de 50 000 contacts. Une opportunité à saisir pour faire connaître votre activité !


author Publié par incwo2 Thu, 21 Feb 2008 08:45:00 GMT

Cette semaine, un nouveau service a rejoint le Bureau Virtuel. En partenariat avec Creatests, nous avons intégré un module d'études de marché permettant de consulter un catalogue de plus de 300 études de marché ou de réaliser une demande sur mesure pour votre projet. A cette occasion, nous avons interrogé Nicolas Keller, fondateur de Creatests, sur son parcours d'entrepreneur et sur l'importance de connaître son marché, de savoir comment et à qui vendre !

1/ Comment vous est venue l'envie d'entreprendre et de créer Creatests puis Netetudes ? En quelques mots, pouvez-vous nous présenter votre activité ?

Après avoir travaillé pendant 5 ans en tant que conseiller en création d’entreprise, c’est tout naturellement que j’ai eu l’envie de créer à mon tour.

Durant ces 5 années, j’ai pu constater la difficulté des créateurs à mener à bien leur étude de marché. En découvrant Internet et ses possibilités en 1997, j’ai eu l’idée de proposer des études de marché en ligne pour les créateurs.

C’est par la suite que nous avons développé ce concept pour les grands comptes avec Netetudes.

Netetudes et Creatests, c’est à ce jour un panel de plus de 120 000 personnes en France et plus de 220 000 personnes à l’étranger. Nous réalisons des études de marché en ligne adaptées à chaque porteur de projet.

2/ Pourquoi est-il important pour une entreprise en création de réaliser une étude de marché ?

Pour une entreprise en création il est important d’avoir une vision globale du marché sur lequel elle va se développer. Cela va lui permettre de connaître les différents acteurs du secteur concerné, les clients potentiels et leurs attentes ainsi qu’un état des lieux du marché déjà existant.

C’est l’étude de marché qui va permettre la mise en place de toute la stratégie de la société en cours de création : l’élaboration de son développement commerciale, la définition de sa cible clientèle, la décision de ses prix…

C'est-à-dire les fondements nécessaires à la réussite d’une entreprise.

3/ Quelles sont les principales règles à respecter pour mener à bien son étude de marché ?

Il faut avant tout faire preuve d’objectivité. Une longue expérience dans un secteur ne doit pas remplacer une étude de marché globale et objective.

Il faut également faire preuve de rigueur dans le déroulement des différentes phases de cette étude de marché : étude de la clientèle, étude des fournisseurs, étude de la réglementation.

Enfin, je pense qu’il est important de savoir prendre le temps nécessaire pour mener à bien son étude de marché.

4/ Comment l'étude de marché constitue un outil d'observation et d'analyse permanent des comportements et attentes de ses clients, mais aussi de décision pour le chef d'entreprise ?

L’étude de marché permet de mieux comprendre ce que souhaitent les consommateurs potentiels. Elle permet de faire ressortir les grandes tendances ainsi que les freins à consommer certains produits ou faire appel à certains services.

Ce sont ces informations qui vont permettre au chef d’entreprise d’ajuster son offre à la demande de ses clients. Tant au niveau de l’offre elle-même que de sa présentation : canaux de distribution, medias de communication, image et valeur de l’enseigne …

L’étude de marché permet au chef d’entreprise de jauger objectivement, et avec le recul nécessaire, l’accueil de son concept ainsi que des axes d’amélioration à développer.

5/ En tant qu'entrepreneur, vous-même, et de manière générale, quels conseils donneriez-vous à un créateur d'entreprise qui souhaite lancer son activité ?

Si je devais donner des conseils à des créateurs, ce serait avant tout de prendre le temps de bien réfléchir en pesant le pour et le contre. Ne pas se précipiter mais bien mûrir chacune de ses réflexions.

Il est également important de s’assurer du soutien de son entourage dans cette aventure.

Enfin, il me semble nécessaire d’établir plusieurs versions prévisionnelles, en s’assurant que le projet est viable même dans la configuration la plus pessimiste.

Pour toute achat d'une étude de marché présente sur le catalogue de votre Bureau Virtuel, vous bénéficiez d'une remise de 5%.


author Publié par incwo2 Mon, 18 Feb 2008 14:05:00 GMT

Guillaume Thomas est le fondateur de www.aladom.com, un site de mise en relation de personnes cherchant un prestataire de service à domicile et d'entreprises proposant leurs services. Après un an d'activité et un succès au rendez-vous, Guillaume Thomas choisit de franchir une nouvelle étape et nous fait partager ses projets.

1/ Comment vous est venue l'envie d'entreprendre et de créer votre société ?

J'ai commencé ma carrière, il y a 10 ans, par la création d'une société de service avec 5 associés. Puis il y a eu la grande époque des start-up, et en 1998, j'ai eu l'occasion de découvrir le monde du logiciel et des start-up en travaillant pour une société américaine qui souhaitait ouvrir sa filiale française. Il y a 3 ans, j'ai souhaité quitter Paris pour la province, et la seule piste que j'ai trouvée à cette époque était de travailler pour une SSII, ce qui n'était pas pour moi une solution pour le long terme. J'ai alors réalisé que la création était pour moi la meilleure façon d'avoir un emploi qui me plaise, dans une structure qui me plaise et à un endroit qui me plaise. J'ai choisi de m'orienter vers le lancement d'un site internet car c'est un domaine qui évolue constamment et dans lequel on ne s'ennuie jamais. J'ai travaillé en parallèle de mon activité salariale pendant presque deux an et en 2008, j'ai décidé de me consacrer à temps plein à mon projet.

2/ En quelques mots, quel est le concept de aladom.com ?

aladom, le génie des services à domicile, est un site internet qui permet de mettre en relation les personnes à la recherche d'un prestataire (femme de ménage, baby-sitter, soutien scolaire, dépannage informatique...) et celles qui proposent leurs services (particuliers, entreprises et associations). aladom localise l'offre et la demande pour limiter les temps de déplacements, gère la mise en relation et permet d'évaluer la prestation une fois réalisée. Les évaluations permettent par la suite de choisir un prestataire plus facilement. Notre objectif est de devenir le site de référence pour trouver un intervenant à domicile dans tous les services à la personne.

3/ Presque 1 an après le lancement du site, quel est votre premier bilan ?

Le bilan est positif. Nous nous sommes focalisés sur la région Bretagne pour commencer et après un an, nous avons désormais des personnes qui proposent leurs services dans 75 départements. Le trafic sur notre site augmente de façon continue. Cependant, il est très difficile de se faire connaitre sur Internet.

4/ Quelles sont actuellement vos principales préoccupations et vos projets/objectifs dans le cadre du développement de votre activité ?

Tant que notre service était gratuit, nous n'avions pas créé de structure. Nous sommes actuellement en phase de création de la société et nous rentrons donc dans les démarches administratives, avec pour objectif d'exister juridiquement au premier semestre. Par ailleurs, nous travaillons sur une nouvelle version de notre site qui sera beaucoup plus simple d'utilisation et plus ouverte. Cette version doit aussi être lancée au premier semestre.

Un autre objectif est d'augmenter considérablement le nombre de prestataires proposant leurs services, avec un couverture totale de la France d'ici à la fin de l'année. Enfin, notre site est actuellement entièrement gratuit et nous allons passer à un modèle payant cette année. Il nous faut réussir ce passage.

5/ Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées dans le cadre du lancement de votre activité ? Comment les avez-vous résolues ?

La principale difficulté rencontrée concerne les délais d'exécution. Quand on travaille en petite équipe, le temps passe vite et on sous estime les délais. Pour résoudre ce problème, il faut savoir trouver les bonnes personnes pour collaborer, bien gérer les priorités et appliquer un facteur de 3 au temps prévu initialement.

L'autre difficulté est de se faire connaitre avec peu de moyen. Quand on se lance et qu'on n'a pas de gros investisseurs avec nous, on ne peut pas se permettre d'avoir de gros budgets communications ou de services de relations presse. Il faut être inventif, cette difficulté n'est pas encore totalement résolue pour nous, mais le fait de mettre en ligne une première version de notre site rapidement et de tenir un blog sur l'avancement de notre projet nous a aidé.

6/ Fédérer autant de prestataires de service à domicile a t-il été facile ?

Non , le recrutement de prestataires n'est pas simple. Nous avons commencé par nous focaliser sur la Bretagne, avant de chercher à couvrir la France. C'est un travail de longue haleine qui est complexe sur bien des points : il faut trouver des prestataires, mais il faut aussi trouver des clients pour ces prestataires. Nous avons participé au salon des services à la personne en 2007, ce qui nous a permis de rencontrer de nombreuses sociétés de services à la personne.

7/ Quels conseils donneriez-vous à un créateur qui souhaite lancer son activité ?

Ne pas rester seul. Ayant du mal à rencontrer des personnes avec un projet semblable au mien à Rennes, j'ai créé, il y a un an, le groupe web2rennes pour permettre des échanges entre entrepreneurs. Au bout d'un an, nous sommes environ une quarantaine à nous regrouper tous les mois. On apprend beaucoup lors de ces échanges.

Comme second conseil, je dirais d'attendre d'être prêt avant de se lancer : j'ai travaillé longtemps en plus de mon activité avant de me lancer. Quand on met en ligne un site, à moins de s'adresser à un public sensible au buzz, l'activité est limitée.

Enfin, dernier conseil pour ceux qui veulent se lancer sur internet, il faut rapidement avoir quelque chose à montrer. On a souvent tendance à être perfectionniste, mais si on met des années avant d'avoir un site en ligne, on passe à coté de beaucoup de choses.

Pour suivre l'actualité des services à la personne et retrouver l'aventure entreprenariale de Guillaume Thomas, direction son blog


author Publié par incwo2 Sun, 10 Feb 2008 23:46:00 GMT

David Marchesson est développeur et webdesigner. Il a crée, en freelance, sa société spécialisée dans la conception de sites web et applications Internet, il y a un peu plus de 6 mois. A cette occasion , il s'est prêté au jeu de l'interview pour notre rubrique "la vie des entrepreneurs" et vous invite à retrouver la suite de ses aventures sur son blog eclaireur.net !

1/ Comment vous est venue l'envie d'entreprendre et de créer votre société ? En quelques mots, quel est le concept de votre entreprise ?

L'envie d'entreprendre est venue assez rapidement après deux années de travail en Agence Web. Je voyais beaucoup de jeunes créer leur société. Mais j'ai dû attendre près de 9 ans d'expérience avant de me lancer. La motivation est due en grande partie à l'indépendance qu'elle permet, la liberté de mouvement et le fait de pouvoir travailler sur de gros projets en collaboration avec d'autres professionnels freelances ou employés au sein de société.

Mon activité se résume par la création de sites ou d'applications internet à forte valeur ajoutée. Je travaille également sur l'accessibilité et les nouvelles normes liés au développement. En amont du développement du projet, je m'efforce de conseiller au mieux mes clients afin de leur donner les moyens pour une stratégie internet efficace.

2/ Pourquoi avoir choisi le statut de Freelance ? quels avantages et quels inconvénients en avez-vous perçu ?

Le statut de freelance donne la possibilité de travailler sur des projets innovants, d'être constamment confronté à de nouvelles problématiques à résoudre. On découvre toujours de nouveaux univers et c'est très motivant pour les personnes comme moi qui n'aiment pas tourner en rond. Les inconvénients sont le paiement des factures, la gestion du temps et une certaine pression. En effet contrairement au salaire qui tombe à date fixe, la facturation sur des projets peut s'étendre sur plusieurs mois. Après il faut bien savoir gérer son temps afin de ne pas se perdre (surtout quand on jongle avec plusieurs projets). Enfin certains clients peuvent exercer une pression. Car le statut de freelance, contrairement à celui d'une société, donne l'impression aux clients d'une flexibilité maximale. Et cette flexibilité nous fait travailler les soirées et les week-ends.

3/ Après 6 mois d'activité quel est votre premier bilan ?

Le bilan des 6 mois est plutôt positif, j'apprends tous les jours de nouvelles façons de mieux m'organiser afin d'être encore plus productif dans mon travail. Je reste très satisfait de la tournure des évènements, je crois que je n'ai jamais eu autant d'opportunités de travailler sur des projets qui me tiennent à coeur. Il est clair qu'il faut souvent choisir entre plusieurs projets et je considère le fait de pouvoir travailler de façon indépendante comme une chance. Je m'efforce de terminer les projets assez rapidement, en revanche j'ai l'impression que plus on réalise vite plus on nous en demande.

4/ Quelles sont actuellement vos principales préoccupations et vos projets/objectifs dans le cadre du développement de votre entreprise ?

Quand on travaille sur le web, on se rend compte que toutes les branches sont remplies de spécialistes. Je pense que l'orientation que je vais prendre sur les projets pour l'année 2008 sera une spécialisation sur les applications web ; en d'autres termes répondre à des problématiques spécifiques à l'aide d'applications internet (widget, RIA, RDA...). Sinon il me reste encore beaucoup de projets dans les placards, je vais essayer d'en mettre un ou deux sur pieds cette année.

5/ Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées dans le cadre du lancement de votre activité ? Comment les avez-vous résolues ?

J'ai longuement réfléchi à l'idée de me lancer, donc j'avais mis de l'argent de coté pour pouvoir assurer les dépenses mensuelles. Car l'argent n'est jamais un problème du moment où les ressources sont suffisantes mais d'un autre coté, cela peut rapidement devenir le gros problème quand on part sur de longs projets personnels. Après j'avais commencé mon activité bien avant de m'inscrire à L'URSSAF (quand j'étais encore salarié), ce qui donne un bon élan pour le départ et permet de ne pas chercher ses premiers clients lors des premiers mois de freelance.

6/ Quels conseils donneriez-vous à un créateur qui souhaite lancer son activité ?

Bien réfléchir avant de se lancer. On n'a pas idée de tout ce que cela implique. Je n'ai pas envie de dire que la vie tourne autour du travail mais il s'agit bel et bien d'un changement important. Il faut bien voir tous les cotés avant de se décider, pour mettre toutes les chances de son coté. Mais surtout pour que les gens qui vous rencontrent et qui souhaitent travailler avec vous, ne ressentent aucune hésitation de votre part. Je pense qu'il faut être confiant de ses qualités et transparent avec soi-même et les clients pour éviter de se retrouver sur un projet hasardeux ou impossible à réaliser.

Wilson Churchill disait que la seule intelligence résidait dans le fait de savoir extirper la part de vérité dans l'information, quelle soit approximative ou conflictuelle. Depuis que je suis à mon compte je vais toujours au bout des choses, je pense que c'est dû en partie à mon extrême curiosité. Si je devais donner un seul conseil à un futur entrepreneur : idée novatrice, collaborateurs fiables et compétents et un bon comptable/gestionnaire sont les clés d'un bon départ. Après ce n'est que du travail, mais quand on aime on ne compte pas...


author Publié par incwo2 Thu, 07 Feb 2008 12:19:00 GMT

Denis Brulé, et son associé Cédric Deltheil, sont les fondateurs de flokoon.com, nouveau standard d'interface dédiée à l'exploration des catalogues des sites Internet. A l'occasion du lancement de leur site en version alpha, il nous présente leur projet et vous invite à expérimenter la découverte musicale selon flokoon.

1/ Comment et quand vous est venue l’envie d’entreprendre ?

C’est lors de mon mastère à HEC Entrepreneurs que j’ai attrapé le virus de l’entrepreneuriat. Flokoon.com est né de réflexions engagées pendant la thèse professionnelle qui sanctionne la fin de ce cursus. J’ai travaillé sur les conséquences de la révolution numérique sur la diversité de la création musicale. J’ai beaucoup échangé avec Cédric Deltheil à cette période sur ce point, car nous sommes 2 guitaristes passionnés. C’est donc tout naturellement qu’il m’a rejoint quand j’ai décidé de donner de l’ampleur au projet. Au total, il m’aura fallu 2 ans pour me décider à me jeter à l’eau !

2/ En quelques mots, quel est le concept de votre projet de création d’entreprise ? A quelle phase en êtes vous ? Quelles seront les prochaines étapes ?

Nous proposons aux internautes un nouveau standard d’interface, à l’image des Google Maps pour les plans, pour explorer les catalogues artistiques de leurs sites favoris. Nous avons aujourd’hui une version alpha disponible en ligne, grâce à laquelle vous pouvez découvrir de nouveaux horizons musicaux. D’ailleurs, si vous souhaitez rejoindre notre communauté de testeurs, n’hésitez pas à nous demander une invitation sur le site ! Notre prochaine échéance est l’intégration des vidéos Youtube, puis la sortie du service en version publique. Viendra ensuite l’intégration de nouvelles données, comme les photos, pour proposer une offre cohérente dans l’univers du loisir. La location de l’interface en B2B est aussi à l’étude.

3/ Pourquoi avoir décidé dès le départ de développer le projet à 2 ?

Pour développer un tel projet, de multiples compétences sont nécessaires, que je ne pouvais réunir seul. Il m’a donc semblé naturel de m’entourer de Cédric, dont le profil est plus technique que le mien. Je pensais alors réunir une équipe complémentaire. Dans la pratique, nous avons constaté notre penchant à nous concentrer sur la partie technique du projet, aux dépends d’autres facteurs clés de succès comme le développement commercial. Il nous a donc fallu répartir clairement l’ensemble des tâches. C’est la principale difficulté que nous avons rencontrée.

4/ Quelles difficultés rencontrez-vous dans le cadre du développement de votre projet ? Quels moyens avez-vous dû mettre en oeuvre pour les résoudre ?

En amont, il nous a été difficile d’identifier un positionnement clair dans un environnement qui évolue à la vitesse de l’éclair. Ensuite, il nous a fallu éviter le piège classique des start-ups web, celui de la monétisation, en définissant un modèle d’affaires réaliste. Le plus difficile maintenant est de susciter l’adhésion autour du projet, aussi bien auprès des utilisateurs, que des partenaires commerciaux et financiers. Face à ces difficultés, notre solution consiste à nous entourer de personnes expérimentées, susceptibles de nous prodiguer des conseils éclairés, et de nous pointer nos incohérences.

5/ Qu’avez-vous découvert sur le développement de projet, que vous n’aviez pas pris en compte, pas imaginé ou sous-estimé en vous lançant dans l’aventure ?

Nous avons sous-estimé 3 facteurs :

  • le temps. Le domaine des Nouvelles Technologies est très volatil. Sous la pression des grands du secteur, les innovations d’un jour sont très rapidement dépassées. Il faut donc prêter la plus grande attention à ne pas rater les fenêtres d’opportunité.
  • les hommes. Savoir identifier les compétences manquantes à l’équipe est un facteur clé de succès. De même, il est nécessaire de répartir clairement les tâches pour faire jouer les synergies. Cela permet aussi d’éviter les tensions.
  • le cadre. Dissocier l’environnement privé de l’environnement de travail est une nécessité pour atteindre un équilibre, et respecter ses proches. C’est pourquoi l’une de nos préoccupations premières a été de trouver des locaux. Ensuite, le fonctionnement du cadre de travail doit être totalement défini : horaires, emploi du temps, objectifs.

6/ Vous êtes accompagnés dans le développement de votre projet. Que vous apporte cette aide ?

En effet, nous avons la chance d’être accompagnés par 2 incubateurs :

  • Agoranov nous permet d’accéder à des formations de qualité en matière de création d’entreprise, ainsi qu’à un réseau de jeunes pousses dans le domaine des Nouvelles Technologies. Nous bénéficions également du soutien administratif de l’incubateur dans les démarches auprès de structures publiques comme Oséo.
  • L’Ecole Centrale nous apporte un soutien logistique. C’est là que nous sommes installés. L’offre de l’incubateur comprend aussi le suivi par 2 entrepreneurs expérimentés. Sans leur aide, nous n’en serions pas là aujourd’hui ! Ils sont particulièrement efficaces pour nous confronter à nos contradictions sur le plan stratégique et notre manque de réalisme dans l’exécution. Ils jouent également le rôle d’aiguilleurs vers des contacts clés. Bref, ils nous font bénéficier de leur expérience sur tous les axes de la création d’entreprise, ce qui est pour nous un véritable accélérateur !

7/ Selon vous, quelles compétences faut-il pour entreprendre ?

Plus que de compétences, c’est de traits de caractère qu’il faut pour entreprendre : réalisme, opiniâtreté, opportunisme. Evidemment, une sacré dose de motivation est nécessaire, sans quoi les difficultés paraitront vite insurmontables.

8/ De manière générale, quels conseils donneriez-vous à un créateur qui souhaite lancer son activité ?

Il est nécessaire de constituer une équipe d’associés solide, de s’entourer de personnes expérimentées, de se constituer un large réseau, de définir un positionnement clair, de déléguer quand c’est nécessaire, de penser monétisation dès le début.


author Publié par incwo2 Mon, 04 Feb 2008 10:52:00 GMT

Denis Ettighoffer est consultant en organisation et management spécialisé en management stratégique des technologies de l’information. Il est aussi expert en innovation dans de nouvelles formes d'organisations pour gagner en compétitivité. Il est l’auteur de plusieurs ouvrage consacrés à l'univers de l'entreprise : Du Mal travailler au Mal vivre avec Gérard Blanc, Editions Eyrolles, 2003, L'Entreprise Virtuelle, nouveaux modes de travail, nouveaux modes de vie ? réédité par les Editions d'Organisation, 2001, Mét@-Organisations, les modèles d'entreprise créateurs de valeur avec Pierre Van Beneden, Ed. Village Mondial, avril 2000 - Prix Turgot 2001, eBusinessGeneration, les micro-entreprises gagnent de l'argent sur Interne, Ed. Village Mondial, 1999, ou encore Le Syndrome de Chronos avec Gérard Blanc, Ed. Dunod, 1998 - Prix Rotary du Livre d'Entreprise.

1/ Après plusieurs livres consacrés à l'entreprenariat, vous sortez cette semaine un nouvel ouvrage Netbrain, planète numérique, les batailles des Nations savantes aux Editions DUNOD. Pouvez vous nous le présenter en quelques mots ?

Mon idée était de poursuivre mes analyses, parties des deux premiers dons des organisations virtuelles - l’ubiquité ou la déspécialisation des lieux de travail, l’omniprésence ou la dérégulation des temps qui ont fait l’objet de mes précédents ouvrages -, en m'attaquant au troisième don de l'entreprise virtuelle à savoir l’omniscience (ou la capacité à puiser dans tous les savoirs du monde).

L’affaire n’a pas été simple. Entrer dans ce monde numérique, c’est explorer les nouvelles formes de création de valeur, c’est s’interroger sur notre patrimoine intellectuel et les façons à la fois de le valoriser et de le protéger. C’est aussi analyser les nouveaux enjeux posés par la compétition entre nations pour s’emparer des ressources de matière grise et des réseaux savants nécessaires à l’économie des savoirs. Cette compétition ne sera pas moins âpre que celle que nous avons connue pour l’appropriation de matières premières ou la conquête de territoires.

Autant dire que j’ai longuement hésité à entrer dans l’analyse de fond des caractéristiques d’une économie des idées et des connaissances à bien des égards perturbantes. Ce qui m’a décidé en fin de compte, c’est l’importance de montrer et de démontrer les interdépendances complexes d’évènements affectant profondément – au point de remettre en cause le rôle de la monnaie et de la gestion des territoires traditionnels - de multiples écosystèmes socio-économiques. Avec pour résultat un livre dense où chaque chapitre illustre une facette des enjeux auxquels devront faire face les nations modernes, les nations savantes.

2/ Vous dites : "Nous voici entré dans une ère turbulente où nos repères traditionnels vont être bouleversés". Quelles en sont les conséquences de ce changement d'ère sur l'entrepreneuriat et quels sont les nouveaux enjeux pour les entrepreneurs? Les entrepreneurs de demain, seront-il (ou devront-ils être) différents de ceux d'aujourd'hui ?

Il faut comprendre que nos nations s'engouffrent dans l'ère quaternaire, celle des nations savantes où la part des patrimoines immatériels peut être considérable voire plus important dans certains secteurs que les investissements dans les biens tangibles. Cela veut dire que les facteurs de compétitivité comparatifs vont bouger pour une part croissante de nos activités.

Les nations en pleine industrialisation nous vendent des produits low cost mais au prix d'une consommation de ressources considérables et coûteuses. Nos nations, elles, ont la possibilité d'utiliser la numérisation pour optimiser cette consommation. Pour nous, la valeur ajoutée - conjuguée - (car il s'agit de renforcer la coopération de nos gens savants) viendra de l'innovation, de la performance de nos grandes écoles, de notre capacité à transformer et vendre des connaissances. Comme dit le pêcheur "désormais, si pêcher et vendre mon poisson me rapporte deux dollars, montrer comment le pêcher me rapporte dix dollars".

Cela veut dire aussi que nous devons inventer plus et savoir protéger et commercialiser mieux des savoirs que nous devons proposer, y compris par des services à distance. Ce qui implique que nous exportions plus de services en ligne et des contenus numériques, sources des nouveaux profits. Tout cela en outre est conditionné d'abord par notre capacité à disposer de nos propres réseaux de distribution électronique alors que nous dépendons trop d'infrastructures étrangères puis de disposer d'une fiscalité adaptée à l'économie immatérielle afin d'attirer sur notre sol les blocs de compétences les plus porteurs. Je pense notamment à ceux qui concernent d'une part les industries de la simulation et à ceux relatifs aux économies d'énergies rendues possibles par la substitution massive des biens tangibles par des biens numériques.

3/ Pionnier, vous annonciez déjà en 1992 l'émergence de L'Entreprise Virtuelle, et vous consacriez un livre à ce sujet. en 2001. Pouvez-vous expliquer aux créateurs, pourquoi cette virtualisation de l'organisation des entreprises est source de valeur ?

A l'avenir l'enjeu ne sera pas d'avoir la plus grande quantité d'ordinateurs et de technologies de communication. Elles sont accessibles à tous. C'est la qualité des organisations, l'efficacité globale, qui fera la différence entre les entreprises... et les nations! L'organisation permettant de tirer tout le parti possible des techniques de communication, celle de "l'entreprise virtuelle", s'appuie sur la mise en œuvre généralisée du principe de subsidiarité.

Autrefois à la question "qu'est ce qui crée le plus de valeur : une entreprise de 50 personnes ou cinq entreprises de 10 personnes ? On pouvait répondre celle de 50. Pourquoi? Parce qu'elle bénéficiait des "économies d'échelles" pour assurer un fonctionnement économique de l'ensemble des fonctions qui lui était nécessaire pour se développer. Aujourd'hui, au siècle des réseaux, sur des territoires numériques sans frontières, à la même question nous répondrions le contraire. Pourquoi ? Parce que le progrès des communications facilite l'externalité et le recentrage de chacun sur ce qu'il fait de mieux. Les cinq entités de cinq personnes organisées dans en réseaux pourront créer plus de valeur qu'un entreprise de 50 personnes en bénéficiant de l'effet club (des effets des ordres de grandeurs croissantes de la Macelfe). Ainsi les entreprises, qui s'organisent en réseaux et qui coopèrent, créent plus de valeur que celle qui n'y investissement pas, à la fois pour des raisons d'efficacité globale mais aussi pour faciliter les échanges d'idées et de savoirs.

Les réseaux permettent deux approches de la virtualisation. L'une où les groupes puissants cherchent à réduire les coûts en s'appuyant sur un groupe d'entreprises liées par un système d'information intégrateur qui les transforment en méta-réseaux. Ils seront en concurrence avec des organisations "virtuelles" associant elles des grappes d'entreprises fortement coopératives qui se battront plutôt sur la fourniture de services inédits aux clients que sur les prix et les caractères fonctionnels des produits. Pour s'adapter les entreprises doivent faire leur révolution grâce à la "désorganisation compétitive" provoquée par des "perturbateurs" et inventeurs de nouveaux types d'organisation comme Jack Welch et de modèles économiques spécifiques à la netéconomie. Dans le même temps se développeront des entreprises d'un type nouveau qui, n'ayant pas de souvenirs tayloriens, entreront de plain-pied dans l'organisation virtuelle qui n'est pas autre chose qu'une organisation de type fédéral. Aujourd'hui à l'ère de l'économie des connaissances, l'enjeu n'est plus de surinvestir dans les outils informatiques de coordination mais de modifier des organisations et des comportements qui facilitent la coopération, la collaboration, sources de fertilisation de la matière grise.

4/ Selon vous, quelles compétences faut-il pour entreprendre aujourd'hui et réussir demain ?

J'ai envie de vous répondre "les mêmes" mais en mieux ! En mieux c'est à dire valorisant la dimension créative que nous avons tous en nous. Je pense qu'il nous faut surtout préserver une grande curiosité et devenir des générateurs d'idées. Un homme savant sans imagination reste pour moi un infirme.

Notre pays, nos entreprises doivent comprendre comme le disait Richard Florida que "les hommes d'aujourd'hui ne veulent pas simplement aller là où il y a du travail mais aller là où l'on peut créer et imaginer". Mais plus que des compétences, il faut des environnements favorables et c'est là un facteur préoccupant ici, en France. Nos savants, les gens entreprenants ont du mal à vivre et à développer leurs idées dans un pays qui favorise la rente et l'épargne plus que la prise de risque. C'est d'ailleurs une des raisons au fait que nos PME ou PMI ne sont pas suffisamment grandes.

De plus il y a un important déficit de connaissances dans une majorité de nos entreprises sur le rôle et l'importance de la financiarisation des savoirs, des brevets et des licences qui sont une partie du patrimoine du fond de commerce qu'il faut valoriser et protéger à la fois. Dans mon livre le chapitre "Alors combien tu vaux !?" aborde longuement la nécessité pour les dirigeants de s'ouvrir à ces nouvelles problématiques, ce qui revient bien à répondre à votre question "quelles compétences? Réponse: savoir combien on vaut à l'aulne de l'économie immatérielle et non plus simplement à celle du plan comptable classique.

5/ De manière générale, quels conseils donneriez-vous à un créateur qui souhaite lancer son activité ?

Il y a déjà bien des réponses qui ont été apportées à cette question qui reste trop générale. Mais une réponse au moins est nouvelle et deviendra universelle. Une part croissante des futurs gisements d'affaires se trouvera sur une sorte de planète numérique que j'ai désigné sous le nom de Netbrain. Il s'agit d'un cerveau planétaire où il convient de se tailler des parts conséquentes des marchés des connaissances à posséder en exclusivité. C'est là où se font déjà les meilleures ventes et les meilleures marges, et où se trouve un formidable dynamisme libérant l'initiative et l'inventivité. C'est là où se déploient des millions de micros activités en ligne et qui nous rappellent que dans la Toile "ce sont les petits poissons qui dominent la mare".

Le créateur doit utiliser la Toile pour s'en faire un allié, un outil de la relation sociale et professionnelle: désormais à la spécialisation des territoires nous est opposé la spécialisation des réseaux. Malheur à celui qui ne saura pas y prendre sa place.


author Publié par incwo2 Tue, 15 Jan 2008 08:56:00 GMT

Etudiants créateurs d’entreprise, Guilhem Bertholet et Sylvain Tillon, ont créé une bande-dessinée pédagogique, "Lucy et Valentin créent leur entrepise", destinée à être distribuée à tous les élèves de classes de 3ème en France : une BD pédagogique pour donner aux jeunes le sens de l’initiative et les sensibiliser à la création d’entreprise ! Guilhem et Sylvain nous présente leur parcours.

1/ Comment et quand vous est venue l'envie d'entreprendre ?

Sylvain : Un peu par hasard… Une opportunité alors que j’étais en 1e année d’école de commerce et j’ai foncé. Je ne savais pas trop dans quoi je me lançais. Enfin si, je savais que j’allais m’éclater !

Guilhem : Depuis toujours, je me suis débrouillé pour mener des projets dans des domaines qui me plaisaient : Internet, le foot…

2/ Comment est née l'idée de concevoir une BD sur l'entreprenariat ? Quel était l'objectif du projet ?

Sylvain : Après avoir témoigné devant des étudiants, nous nous sommes rendu compte d’un manque cruel d’informations concernant la création d’entreprise. Notre objectif est donc de sensibiliser les collégiens afin de semer des petites graines d’entrepreneurs… qui germeront peut-être un jour !

Guilhem : J’avais pour objectif d’écrire une BD à 25 ans… et comme l’entrepreneuriat était le thème que je connaissais le mieux… c’était le plus évident ! Par ailleurs, de trop nombreux jeunes pensent encore qu’il faut plusieurs millions d’euros de capital, des années d’expérience, un énorme réseau et une bardée de diplômes pour oser créer son entreprise. Nous sommes passés par là et souhaitons leur montrer qu’être entrepreneur, c’est avant tout beaucoup de plaisir et d’accomplissement de soi. Il faut casser les préjugés le plus tôt possible pour libérer l’esprit d’initiative des jeunes.

3/ Désormais, à quelle phase en êtes vous ? Quelles seront les prochaines étapes ? Souhaitez-vous poursuivre le développement de cette idée de communication à la fois ludique et pédagogique ?

Sylvain & Guilhem : Notre BD est finalisée… Nous sommes en train de finaliser les partenariats institutionnels et financiers pour distribuer notre BD, notamment pour une distribution en avant-première dans le Rhône. Toute proposition ou aide est la bienvenue !

Nous sommes persuadés que nous pouvons adapter notre BD à différents thèmes tels que l’environnement, la santé, l’orientation scolaire… mais aussi pour les entreprises : recrutement, conduite du changement…

4/ Quelles difficultés avez-vous rencontré dans le cadre du développement de votre projet ? Quels moyens avez-vous dû mettre en oeuvre pour les résoudre ?

Sylvain : Il faut savoir être patient… tout ne va pas toujours aussi vite que nous le souhaiterions.

Guilhem : Créativité, inventivité et une bonne dose de culot ont été les ingrédients qui nous ont permis de mener à bien ce projet.

5/ Qu'avez-vous découvert sur la création d'entreprise et le développement de projet, que vous n'aviez pas pris en compte, pas imaginé ou sous-estimé en vous lançant dans l'aventure ?

Guilhem & Sylvain : Nous avons fait plein de rencontres, des découvertes d’entreprises, et d’aventures entrepreneuriales toutes plus intéressantes les unes que les autres.

Nous n’avions pas imaginé l’attente des professeurs de collège pour un outil à la fois ludique et pédagogique, qui leur permet de parler de création d’entreprise avec les élèves.

6/ Vous avez de prestigieux parrains, Charles Beigbeder, fondateur de Poweo, et Malamine Koné, fondateur d’Airness : a t-il été facile de les convaincre ? Quels conseils pouvez-vous donner à d'autres entrepreneurs qui recherchent des partenaires ?

Sylvain : Osez !

Guilhem : Nous ne sommes mis aucune barrière et avons toujours tenté. En même temps, le projet attirait souvent la sympathie de nos interlocuteurs… et c’était plus facile d’obtenir ces partenariats.

7/ Comment se procurer votre BD ?

Sylvain & Guilhem : En répondant au concours d’entreprise-facile.com (soyez prêt ! C'est à lire la semaine prochaine dans votre newsletter). Sinon il faudra attendre la distribution dans les classes de collèges prévue pour 2008-2009.

8/ De manière générale, quels conseils donneriez-vous à un créateur qui souhaite lancer son activité ?

Sylvain : Soyez persévérant, foncez et ne vous mettez pas de limites !

Guilhem : N’essayez pas de copier, innovez ! Et amusez-vous.

Découvrez le site Internet de la BD Lucy et Valentin.


author Publié par incwo2 Wed, 26 Dec 2007 10:29:00 GMT

Joel Lucien Thimodent est entrepreneur en Gouadeloupe. Il nous raconte son parcours de créateur.

1/ Comment et quand vous est venue l'envie d'entreprendre et de créer votre entreprise ?

Dès mon jeune âge (27 ans), je dirigeais une mutuelle qui avais d'énormes difficultés avec un conseil d'administration dont la moyenne d'âge était de 70 ans. Inutile de vous dire les problèmes de communication que je rencontrais. Le plaisir était pour moi de faire avancer la structure, de la moderniser avec les moyens du bord. J'ai donc une conception globale du fonctionnement des entreprises qu'il s'agisse des circuits formels et informels qui existent en leur sein. En 1997, je me suis retrouvé dans les effectifs de l'ANPE. J'ai constaté qu'il était difficile d'en sortir, malgré tous les contacts que j'avais avec des cadres en Guadeloupe. Ayant un tempérament d'entrepreneur, j'ai donc décidé de créer ma propre struture sous forme individuelle pour des raisons financières. L'idée partait du fait que j'étais un directeur dont le salaire était acceptable pour l'époque mais un Directeur-esclave (pas de congés, je prennais tous les problèmes à bras le corps conscient des responsablités qui étaient les miennes compte tenu de la représentation de l'entreprise dans l'imaginaire collective locale).

Aujourd'hui, créer une petite structure en utilisant les nouvelles technologies de l'information et de la communication: l'idée est séduisante. Autant regarder vers le futur et tant pis pour les investissements personnels du passé, pour repartir dans une nouvelle aventure.

2/ Quelles difficultés avez-vous rencontré pour développer votre projet ?

Principalement :

  • Difficultés avec l'administration, lenteur des réponses.
  • Problèmes pour trouver des financements.

J'espère que les choses vont évoluer en 2008.

3/ Quelles sont vos préoccupations quotidiennes ?

Réussir ma création d'entreprise, et ne pas me retrouver dans une situation délicate où je suis en fin de droit et en création d'entreprise. Les aides n'ayant pas été obtenues, j'ai le sentiment d'être presque dans la quadrature du cercle. C'est la croisée des chemins. Je me pose LA question, que faut-il faire ? : redevenir salarié ou poursuivre le projet.

4/ Quels sont vos projets pour votre entreprise ?

Modifier l'objet social et passer en SARL avec d'autres partenaires qui voudront bien prendre le risque.

5/ Vous êtes situé en Guadeloupe : y a t-il des particularités concernant la création et le développement d'une entreprise en Guadeloupe ?

Il est difficile de créer en Guadeloupe parce qu'il existe des "maisons" présentent depuis de nombreuses années. Il est difficile de sortir de ces "corsets" économiques.

6/ Vous avez créé une boutique ZLIO. Pouvez-vous expliquer en quelques mots : comment ça marche, pourquoi avoir fait ce choix pour votre activité et quels sont les avantages de cette solution pour vous ?

En faisant des recherches, j'ai trouvé cette opportunité sur le net. Etant donné qu'ils offraient une "prime" de démarrage, j'ai accepté de jouer le jeu. La méthode consiste à créer une boutique virtuelle et à l'approvisionner de biens et services qui existent dans un grand magasin virtuel. Les achats sont faits en ligne. Les rémunérations sont fonction des clics des clients potentiels ou des achats réels dans la boutique. C'est un système que je ne maîtrise pas entièrement mais qui a priori est très élaboré. Les avantages sont que les acheteurs et la boutique sont en ligne. Il n'y a pas de stockage de marchandises et pourtant l'on fait du commerce. Ceux qui ont conçu ce système sont d'une intelligence remarquable.

7/ De manière générale, quels conseils donneriez-vous à un créateur qui souhaite lancer son entreprise ?

Il ne s'agit plus de perdre du temps. Préparez une petite épargne pour financer le projet et faites des demandes de financement prévues par la loi. Lancez-vous sur le net car l'entreprise de demain sera web ou ne le sera pas.


author Publié par incwo2 Wed, 05 Dec 2007 08:56:00 GMT

Pierre-Loïc RAYNAUD est la fondateur de Pierlis, société spécialisée dans la création de sites Internet. Ingénieur de formation, il nous fait partager son parcours de créateur et d'entrepreneur.

1/ Comment vous est venue l'envie d'entreprendre et de créer Pierlis ?

Bonjour, Dans mon parcours j'ai eu la chance de créer, avant Pierlis, 3 sociétés, trouvant toutes leurs clients par internet. A chaque fois, j'étais à l'origine de l'architecture technique mise en place, et responsable du développement informatique de l'entreprise. Ce que j'ai fait pour mes sociétés, j'ai voulu le proposer à d'autres, en prestation de service.

2/ En quelques mots, quel est le concept de votre entreprise ?

Pierlis est une société de service spécialisée dans la réalisation de sites internet sur mesure : ecommerce, cms, nos clients sont dans la presse, la finance l'e-commerce ou la vidéo.

3/ Vous aviez précédemment créé d'autres entreprises : que vous ont appris ces précédentes expériences sur la création d'une entreprise et le lancement d'une activité ? Quelles erreurs vous ont-elles permis d'éviter ? Comment vous ont-elles permis d'optimiser vos décisions ou d'accélérer la croissance de Pierlis ?

L'expérience est très importante : c'est ce qui reste quand vous vendez ou quittez votre entreprise. J'ai appris à envisager toutes les relations humaines dans le long terme, et à me concentrer sur mon métier. Avoir créé d'autres entreprises auparavant, c'est également important pour la confiance. J'aime l'image du préau d'école, lors de votre première rentrée scolaire : la première année, le premier jour, c'est impressionnant. On est intimidé. Et puis la rentrée suivante, on se sent chez soi, on trouve ses marques très rapidement, vos camarades sont toujours là. D'ailleurs rien n'empêche de "jouer avec eux" : j'ai trouvé un certain nombre de mes clients parmi mes connaissances "d'avant".

4/ Quelles sont actuellement vos principales préoccupations dans le cadre du développement de votre entreprise ? Qu'envisagez-vous pour les résoudre ?

Elles doivent être assez "classiques" : le développement commercial et le recrutement de collaborateurs. Chez Pierlis, nous souhaitons conserver un positionnement d'expert, très orienté qualité. Je n'adhère pas au concept de "croissance à tout prix", il ne s'applique pas dans mon métier. Mes instruments pour piloter mon activité, c'est la satisfaction de mes clients et ma rentabilité. Pas le chiffre d'affaire.

5/ Vous préparez pour le 10 décembre 2007 l'organisation d'un événement : pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Ingénieur de formation, j'aime l'innovation. Le 10 décembre nous organisons un évènement ouverts à d'autres développeurs ou nous partageons nos connaissances sur les technologies que nous utilisons ou développons. Nous invitons aussi des développeurs d'autres sociétés à intervenir. Pour plus d'information ou pour s'inscrire à la soirée : www.metrorubyonrails.com

6/ Quels conseils donneriez-vous à un créateur qui souhaite lancer son activité ?

Il faut écouter l'expérience de ses aînés, même si l'expérience des autres ne profite jamais !


author Publié par incwo2 Mon, 03 Dec 2007 09:41:00 GMT

Frédéric Fages est dirigeant de 123PRESTA, un service, en ligne, de mises en relation des entreprises ayant un projet multimédia (site web, Intranet...) avec des agences spécialisées et webdesigners. A l'occasion de l'intégration de ce nouveau service sur le Bureau Virtuel, nous avons interrogé Frédéric Fages sur la création de son entreprise.

1/ Comment vous est venue l'envie d'entreprendre ? Comment l'idée de développer 123PRESTA.com s'est elle concrétisée ?

J'étais responsable commercial au sein d'une web agency spécialisée dans les solutions e-commerce packagées. Nous avions des difficultés à détecter des prospects et lorsque nous en avions détecté un, nous étions plus de 10 prestataires sur le dossier. J'ai donc réfléchi à mettre en place un système pour acquérir de nouveaux contacts et surtout des contacts qualifiés. A l'époque il y avait quelques sites de demande de devis mais pas forcement adaptés à la création de projets Internet et informatique (où l'on doit effectuer un cahier des charges avant de recevoir une proposition commerciale).

Partant de cette idée, j'en ai parlé autour de moi, j'ai rédigé un document de quelques pages de présentation, et suite à cela j'ai rencontré des structures d'encadrement et j'ai choisi l'Incubateur de l'école des mines d'Alès qui m'a encadré pendant deux ans. Durant ces deux années, nous avons réalisé la partie technique du projet, et commencer des démarches commerciales.

Nous avons rapidement vu que la demande était là, nous avons étoffés l'ensemble des services pour toujours apporter plus de solutions à nos clients.

2/ Quelles difficultés avez-vous rencontré pour développer votre projet ? Quels moyens avez vous dû mettre en oeuvre pour les résoudre ? Et à présent, quelles sont vos préoccupations quotidiennes ?

Les clients ! Nous nous sommes focalisés sur la détection de clients. En même temps, nous réflichissons tous les jours à améliorer nos services d'accompagnement d'entreprises en ligne.

3/ Vous avez développé votre projet au sein d'un incubateur : pourquoi avoir choisi de rejoindre un incubateur ? En quoi cela a t-il été bénéfique ou contraignant pour vous ?

Sans l'incubateur nous n'aurions jamais pu réaliser ce projet. Nous disposions d'un encadrement (accompagnateur), de consultants en fonction des besoins et surtout l'incubateur disposait de relations, avec des structures régionales et nationales, pour nous aider à financer notre projet. L'incubateur n'a été en rien contraignant bien au contraire.

4/ Aujourd'hui, vous fédérez des centaines, des milliers de prestataires : comment gérer et fidéliser ses partenaires ? Quelles qualités fait-il pour construire un tel réseau de partenaires ?

Tout d'abord de la patience, et de la transparence ! Nous avons toujours indiqué à nos prestataires que nous n'allions pas diffuser des milliers d'appels d'offres mais plutôt des projets qualifiés. Nous voulons un service de qualité plutôt qu'un service de diffusions d'annonces ou de demandes de devis sans réelle motivation. Nous développons notre notoriété à l'aide d'Internet principalement et nos nous efforçons de faire notre métier du mieux possible : la mise en relation de clients et fournisseurs dans les domaines de l'Internet et de l'informatique.

5 / Quels conseils donneriez-vous à un porteur de projet qui souhaite lancer son activité ?

C'est toujours difficile et facile à la fois. Je pourrai dire comme tout le monde, il faut croire à son projet, croire et croire encore. Je pense surtout que créer une entreprise, c'est comme dans la vie, il faut savoir ce qu'on veut faire, pourquoi, et se fixer des régles de conduite. Après on sait que ça va être dur et qu'il faudra faire attention aux gens qui ne vous veulent pas que du bien...

Sinon, c'est une très belle expérience de la vie, où il faut tout de même en mesurer les risques et les dangers...


author Publié par incwo2 Tue, 27 Nov 2007 08:58:00 GMT

Jean-Philippe Martinez est directeur de la Pépinière d'entreprise EOLE de Narbonne et Consultant Sénior en charge du département Entreprises au sein du Cabinet Interfaces. Il organise actuellement le 2ieme concours à la Création d'Entreprises de Millau auquel entreprise-facile s'est associé pour les récompenses des lauréats. Spécialiste du financement des entreprises, Jean-philippe Martinez, nous propose un point sur les formes de financement des entreprises.

1/ Quelles sont les différentes formes de financement auxquelles les entreprises peuvent faire appel ?

Délicat de résumer les différentes sources de financement, néanmoins ont peut retenir 3 catégories :

1- Les financements en fonds propres qui comprennent:

  • Les sommes apportées par le créateur (qui peuvent venir d’un prêt personnel -plutôt à déconseiller- ou d’un prêt d’honneur)
  • Les sommes apportées par les amis, les proches
  • L’argent apporté par les sociétés de capital investissement

2- Les financements bancaires et organismes associés qui comprennent:

  • Les emprunts à moyen et long terme
  • Les crédits baux sur matériel et immeuble
  • Les découverts
  • Les financements de l’exploitation (découvert, escompte, affacturage)

3- Les aides financières qui peuvent être mobilisées au niveau national (OSEO…) ou auprès des collectivités locales (Conseil Régional, Conseil Général…). Ces aides peuvent prendre la forme de subvention, d’avance remboursable, de « prêt sur l’honneur »….

2/ Quand on commence une recherche de financement, y a t-il une méthodologie à suivre ou à s'imposer pour optimiser et réussir sa démarche ?

Il est indispensable d’être accompagné dans sa démarche, surtout pour les projets qui doivent mobiliser des fonds de manière conséquente.

Par exemple au niveau des aides financières on peut parler d’un véritable maquis. Donc difficile d’identifier celles qui correspondent à nos besoins. De plus il faut être en mesure de les mobiliser au bon moment et surtout de connaître au-delà du règlement des aides la jurisprudence. Tout cela afin d’éviter de monter des dossier qui in fine sont refusés.

3/ Comment se faire connaître des investisseurs potentiels ?

En ce qui concerne les sociétés de capital risque il est aisé de les identifier le site de l’AFIC (Association Française des Investisseurs en capital) qui publie une liste.

Par contre au niveau des business angels, ces personnes qui investissent à titre personnel une partie de leur patrimoine dans un projet, il est plus délicat de les identifier. C’est pour cela que se sont crées des réseaux de business angels. Le gouvernement vient de publier la liste des réseaux de business angles qu’il a contribué à créer : http://www.pme.gouv.fr/gazelles/reseauxba.pdf

4/ A partir de quand faut-il faire appel aux investissements externes ? Pendant quelle phase de réflexion ou à quel stade d'avancement du projet ou de développement de l'activité ? Est-ce qu'il y a un moment où c'est trop tôt, ou bien un où c'est trop tard ?

D’une manière générale c’est la nature même du projet qui impose naturellement l’appel à des investisseurs. Lorsque vous souhaitez développer un produit innovant, que la phase de recherche et développement doit durer 2 ans et que vous devez mobiliser 100 000 euros…..

A moins de disposer d’un patrimoine personnel il faudra bien trouver une solution externe…

De la même manière lorsque vous être une entreprise par exemple qui fabrique des palettes en bois et que vous souhaitez doubler vos capacités de production… et que le banquier vous dit d’accord mais en contrepartie il faut augmenter votre capital pour faire face à l’augmentation du besoin en fonds de roulement…là encore vous n’avez pas le choix

5/ Qu'est- ce qu'un bon dossier de demande de financement de projet ou de développement ?

Ce qui fait l’intérêt de notre métier (accompagner les créateurs d ‘entreprises) c’est justement que personne ne peut répondre dans l’absolu à cette réponse. Vous pouvez avoir en face de vous un HEC ou polytechnicien bon teint qui vont échouer alors qu’un jeune plutôt « babcool » va réussir ; vous pouvez avoir un business plan validé par les plus grands cabinets de conseil et au final c’est le dépôt de bilan.

L’alchimie entre l’entrepreneur et son projet reste encore mystérieuse…

Le jour où quelqu’un aura élaboré une grille de lecture universelle des dossiers permettant d’évaluer de manière certaine la réussite d’un projet, ce jour là je suis certain d’une chose : cette personne sera milliardaire car tout le monde voudra acquérir la formule magique.

6/ Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?

Ne pas préparer ses rendez vous avec les chargés d’investissements… Compte tenu du degré de sélectivité je ne crois pas aux séances de rattrapage…si vous n’avez pas convaincu lors du premier entretien il n’y en aura pas un second….

7/ Quels conseils donneriez-vous à un créateur ou entrepreneur qui souhaite faire financer son projet ou son développement ?

L’accompagnement par des personnes aguéries à ce type de négociation me semble indispensable. D’abord parce qu’il est nécessaire d’évaluer si votre projet est susceptible d’intéresser les capitaux risqueurs, inutile de perdre du temps à concevoir un business plan spécifique, à envoyer plusieurs documents pour n’obtenir aucun rendez-vous.

Vous souhaitez vous inscrire au "Concours à la création des entreprises de Millau", téléchargez le dossier de candidature sur le site de La Communauté de Communes Millau Grands Causses. Date limité de réception des dossiers: 14 décembre 2007

Pour toutes demandes d'informations et aide dans le montage du dossier de candidature, vous pouvez solliciter le cabinet INTERFACES en charge de l'organisation du concours.

Retrouvez toute l'actualité sur le financement des entreprises sur le Blog de Jean-Philippe Martinez : capitalsocial.fr


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