Comment vous est venue l'idée de créer La Souris Qui Raconte ?
"La souris qui raconte est née de l'union hasardeuse d'un grain de sable avec un grain de folie".
J'aime commencer ainsi, car cette union est LE point de départ de mon aventure entrepreneuriale !
A 52 ans, après 20 ans d'expérience comme cadre dirigeant dans le secteur de l'édition et de la production, j'ai été licenciée. J'ai transformé ce licenciement en une formidable opportunité pour créer ma société.
Après l'écriture d'histoires pour enfants, la recherche d'illustrateurs pour illustrer mes textes, et l'envoi des manuscrits vers les éditeurs, j'ai eu l'idée d'une maison d'édition. Je ne savais pas encore ce qui ferait sa différence ! C'est en étudiant le marché et la concurrence, en interviewant de nombreux enfants sur la question de la lecture et de ses supports, que mon idée est née.
Une maison d'édition dont les supports ne seraient plus les livres mais les écrans d'ordinateurs, ceux-là même que les enfants d'aujourd'hui affectionnent tellement !
La souris est ici celle de l'ordinateur. C'est grâce à elle que l'enfant, en cliquant dans l'histoire, se la fait raconter !
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter votre activité ?
Il s'agit d'une maison d'édition, dont le support n'est plus le livre, mais l'écran d'ordinateur, fixe ou mobile.
Les lecteurs de ces livres numériques ont entre 5 et 10 ans. Ils apprennent à lire, perfectionnent leur apprentissage, et doivent apprendre à aimer lire.
Je cite souvent Daniel Pennac : "Le verbe lire ne supporte pas l'impératif. Aversion qu'il partage avec quelques autres, le verbe aimer… le verbe rêver…"
L'utilisation de l'ordinateur, permet une exploration différente de la lecture.
En associant un texte inédit et des illustrations animées et interactives avec une lecture à voix haute et des ambiances sonores et musicales, j'ai voulu élargir la création littéraire pour le jeune public.
J'ai voulu utiliser des supports plus en adéquation avec leurs attentes. Ces mêmes supports qui, à cause de la suprématie des jeux, les éloignent de la lecture.